On peut relier les origines obscures de Jeffrey Epstein aux opérations clandestines américaines de la guerre froide, notamment l’affaire Iran-Contra. C’est que montre une enquête de journalistes et des sources historiques suggérant qu’Epstein aurait joué un rôle discret mais central dans des réseaux mêlant trafic d’armes, renseignement, blanchiment d’argent et immobilier.
On y trouve la piste de la compagnie Southern Air Transport, anciennement contrôlée par la CIA et impliquée dans le transport illégal d’armes vers l’Iran et les Contras nicaraguayens. Après le scandale Iran-Contra, cette compagnie est reconvertie dans le transport de marchandises commerciales, notamment pour le groupe de Leslie Wexner, dont Epstein gérait les affaires. Des enquêteurs de l’Ohio auraient identifié Epstein comme un acteur clé dans la gestion et le déplacement des avions liés à ces opérations, mais les investigations auraient été abandonnées sous pression politique.
D’aucuns ont ensuite mis en évidence les liens d’Epstein avec des figures majeures du trafic d’armes et du renseignement, comme Douglas Leese, Adnan Khashoggi, Cyrus Hashemi et John Stanley Pottinger, dans un contexte de ventes d’armes secrètes à l’Iran impliquant les Etats-Unis, Israël, l’Arabie saoudite et la Chine. Ces opérations reposaient sur des sociétés écrans, des banques offshore, notamment la BCCI, et un vaste système de blanchiment financier, souvent réinvesti dans l’immobilier.
Des enquêtes fouillées montrent les connexions indirectes entre Epstein, Robert Maxwell et Ghislaine Maxwell, suggérant que les fortunes disparues issues du trafic d’armes auraient été dissimulées via des réseaux bancaires et médiatiques internationaux. Epstein se présentait lui-même comme un traqueur d’”argent caché”, un rôle ambigu qui alimente l’hypothèse selon laquelle il aurait servi à la fois à retrouver, déplacer et dissimuler des fonds illicites.
Jeffrey Epstein n’était donc pas un simple financier, mais un personnage périphérique et récurrent de plusieurs grandes opérations clandestines internationales, apparaissant à la croisée du renseignement, du crime financier et de la géopolitique, bien avant que ses crimes sexuels ne le rendent mondialement célèbre.
Que s’est-il passé après l’effondrement de l’affaire Iran-Contra après l’abattage en 1986 d’un avion de Southern Air Transport (SAT), société écran liée à la CIA ? Il y a eu les révélations de son survivant Eugene Hasenfus sur les livraisons clandestines d’armes aux Contras et à l’Iran, parfois en échange de la libération d’otages américains. Il apparaît aussi que ces mêmes avions auraient servi au trafic de cocaïne vers les Etats-Unis, provoquant un scandale politique majeur.
A la suite de l’affaire, plusieurs intermédiaires clés, dont Adnan Khashoggi, s’enrichissent avant l’effondrement financier de leurs structures, tandis que SAT se recycle dans des missions humanitaires pour redorer son image. C’est dans ce contexte que Jeffrey Epstein commence à appliquer les méthodes financières opaques issues de ces réseaux clandestins.
A partir de 1987, Epstein devient le conseiller financier central de Leslie Wexner, prend le contrôle de multiples sociétés écrans et participe à la structuration d’un vaste empire immobilier et philanthropique, calqué sur des modèles de blanchiment et d’optimisation financière déjà utilisés par la BCCI. Il est également impliqué dans des montages financiers frauduleux avec Steven Hoffenberg via Towers Financial, qui deviendra l’une des plus grandes escroqueries de type Ponzi aux Etats-Unis.
Bien qu’Hoffenberg ait désigné Epstein comme son complice et l’ait accusé d’avoir dissimulé des centaines de millions de dollars à l’étranger tout en coopérant secrètement avec les procureurs, Epstein n’a jamais été inculpé. Il a vigoureusement nié ces accusations, menacé les journalistes de poursuites et tenté d’étouffer les enquêtes médiatiques.
Enfin, on sait qu’Epstein a menti sur ses relations avec Douglas Leese et sa famille, acteurs liés aux réseaux du trafic d’armes. Les échanges privés et témoignages montrent une proximité durable, contredisant ses dénégations publiques et renforçant l’image d’Epstein comme logisticien discret et pivot financier reliant opérations clandestines, fraudes financières et réseaux d’influence internationaux.
Les liens durables entre Jeffrey Epstein, la famille Leese, Leslie Wexner, Southern Air Transport (SAT) impliquent aussi des réseaux mêlant finance, renseignement et crime organisé.
Julian Leese, fils de Douglas Leese, a confirmé avant sa mort qu’Epstein conseillait régulièrement son père et participait à ses réunions d’affaires, malgré les dénégations ultérieures d’Epstein. Il a aussi évoqué un conflit entre son père et Epstein au début des années 1980 lié à un détournement de fonds présumé, sans que l’affaire n’ait jamais été éclaircie.
Parallèlement, Epstein devient dans les années 1990 le principal architecte financier de l’empire Wexner, prenant le contrôle effectif de ses sociétés, de son projet immobilier majeur à New Albany et, en 1991, de l’intégralité de sa fortune via une procuration totale. Cette prise de pouvoir intervient dans un contexte troublant : l’assassinat d’Arthur Shapiro, avocat lié à The Limited, et une note interne de la police de Columbus suggérant des liens entre les affaires de Wexner, le crime organisé et certaines sociétés écrans — note qui sera ensuite détruite sur ordre hiérarchique.
Rappelons également qu’Epstein a joué un rôle clé dans le transfert de Southern Air Transport, ancienne compagnie écran de la CIA soupçonnée de trafic de drogue, de Miami vers Columbus. Grâce à de massives aides publiques, SAT devient la plateforme logistique centrale reliant la Chine au réseau de magasins de Wexner, installée sur la base stratégique de Rickenbacker, historiquement liée aux opérations de la CIA, de la DEA et de la Defense Logistics Agency.
Des journalistes d’investigation et anciens responsables de l’Ohio affirment avoir reçu de nombreuses informations reliant Epstein, Wexner, SAT, le trafic de drogue et les services de renseignement. Plusieurs enquêteurs clés ont été écartés ou contraints à la démission. Malgré son installation en Ohio, SAT continue d’être impliquée dans des affaires de cocaïne, notamment en 1996, tout en niant tout lien avec la CIA.
Dans son ensemble, toutes ces informations dépeignent Epstein comme un pivot logistique et financier, protégé, capable de naviguer entre grandes fortunes, infrastructures étatiques, compagnies liées au renseignement et montages opaques, dans un climat marqué par la corruption, l’obstruction des enquêtes et l’impunité.
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