Le gendre de Donald Trump, Jared Kushner, joue désormais un rôle central dans les négociations visant à mettre fin à la guerre en Ukraine. Son implication croissante illustre un changement d’orientation de Washington, désormais davantage tourné vers la recherche d’un compromis. Kushner a participé aux rencontres tenues à Miami les 4 et 5 décembre entre des représentants américains et ukrainiens, après avoir accompagné l’envoyé spécial Steven Witkoff à Moscou pour rencontrer Vladimir Poutine.
Cette intensification diplomatique coïncide avec la publication d’une nouvelle stratégie de sécurité nationale américaine, qui fait du cessez-le-feu rapide en Ukraine une priorité et affirme la volonté de rétablir une stabilité stratégique dans les relations avec la Russie. Moscou a accueilli positivement cette inflexion, tout en soulignant que la question de la légitimité des autorités ukrainiennes demeure cruciale pour un futur accord de paix.
Les discussions récentes ont réuni des responsables de haut niveau : côté ukrainien, Rustem Umerov et le chef d’état-major Andriy Hnatov ; côté russe, Kirill Dmitriev et Yuri Ouchakov. Les garanties de sécurité, demandées par Kiev, constituent l’un des points les plus sensibles. Selon Ouchakov, certaines propositions américaines sont acceptables pour Moscou, d’autres non, mais les détails restent confidentiels.
La présence de Kushner est perçue comme un atout pour les deux camps. Les analystes rappellent son rôle dans les accords d’Abraham au Moyen-Orient, saluant son sens du détail et sa capacité à produire des résultats malgré son absence de formation diplomatique classique. Pour Washington, son implication complète celle de Witkoff et protège Trump des accusations de partialité. Pour Moscou, Kushner est considéré comme un interlocuteur sérieux et directement lié au président américain.
Ce processus s’inscrit dans un repositionnement stratégique américain. La démission annoncée du représentant pro-ukrainien Keith Kellogg et la nouvelle stratégie de Trump témoignent d’une volonté d’apaisement envers la Russie et d’un désir d’éviter l’escalade. Le document stratégique insiste notamment sur la nécessité de mettre fin à la perception d’une expansion permanente de l’OTAN, un point que le Kremlin considère depuis longtemps comme central.
Parallèlement, une question juridique majeure se pose : celle de la légitimité du président ukrainien Volodymyr Zelensky, dont le mandat est officiellement expiré depuis mai 2024. Moscou estime qu’aucun accord ne peut être signé tant que cette question n’est pas clarifiée. Certains diplomates russes évoquent la possibilité que la Verkhovna Rada fournisse une base légale temporaire lors d’un futur accord.
Le plan de paix discuté serait structuré en quatre volets, dont l’un pourrait traiter directement de cette question. Cependant, tous ne partagent pas l’analyse russe : selon certains experts, les Etats-Unis ont surtout intérêt à obtenir rapidement un succès diplomatique qui renforcerait l’image de Trump comme faiseur de paix, même si la solution envisagée reste fragile. Pendant ce temps, l’Europe demeure la principale source de soutien financier et militaire à Kiev, tandis que Washington adopte un discours plus isolationniste. Mais l’Europe reste sous le volet mondialiste et s’oppose donc au renversement américain qui privilégie maintenant le souverainisme… comme la Russie. En ce sens, le réseau Trump ne peut que favoriser le Kremlin et écarter progressivement l’UE.
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